Carrières

Boulot

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A 20 ans, tu n’as que deux options  pour ta vie professionnelle : les métiers BIEN et les métiers NULS. Les métiers bien c’est PDG et les métiers nuls c’est les autres, surtout les métiers manuels (fleuriste, ébéniste, graphiste) (mais j’aurais pu dire aussi kiné, orthophoniste ou boucher. Boucher ?? gnaaaa t’as même pas le bac, pauvre naze de toi).

A 30 ans, il y a toujours les métiers BIEN et les métiers NULS mais il y a une nouvelle catégorie en plus : la catégorie réalité (comptable, commercial, agent immobilier) (mais j’aurais pu dire aussi vendeur d’espace de pub, RH ou chargé de projet).

A 40 ans, tout change ! PDG c’est foiré. La catégorie réalité fait chier. Et SOUDAIN on se rend compte qu’en fait, on a toujours rêvé d’un métier artisanal ou manuel. « J’aurais adoré être fleuriste mais papa a voulu que je fasse HEC », entends-je dans les dîners. Je ne compte plus les exemples d’amis qui ont quitté leur job-réalité pour un métier NUL. Kiné génial, paysagiste très demandé, orthophoniste top, boucher meilleur ouvrier de France, DJ vedette, comique qui monte, masseuse hyper tendance ou décoratrice qui cartonne.

Bon … moi j’ai dit à l’âge de 4 ans que j’allais être illustratrice et je suis illustratrice (j’ai fait exprès de rater Sciences-Po).

C’est normal de vouloir la meilleure formation pour nos enfants (j’ai quelques potes PDG du monde qui ne le sont pas devenus après avoir été fleuristes, hein) mais quand même, est-ce qu’on ne pourrait pas inciter les djeunes à aller voir comment ça se passe chez la vraie vie avant de les pousser à faire une grande école à tout prix ? genre le stage de 3ème mais plus long et plus souvent.

Histoire de ne pas passer 20 ans de sa vie à faire un truc qu’on n’aime pas et qui finit par nous faire déprimer, divorcer puis mourir. Si vos enfants se découvrent une vocation ça serait vraiment trop bête qu’ils passent à côté.

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Si votre enfant est un salaud 
Un vrai connard, une tête pleine d’eau 
Faites-en donc un militaire 
Alors il fera carrière 
Sur un navire, dans un bureau 

Mais s’il est bon, mais s’il est beau 
Même s’il est un peu alcoolo 
Qu’il fasse son tour de la terre 
Tout seul sur un bateau en fer 
Pas sur le pont du Clémenceau 

Simple soldat, brave matelot 
Surtout ne m’en veuillez pas trop 
Cette chanson je ne l’ai chantée 
Que pour les planqués, les gradés 
Les abonnés du Figaro…

 

Renaud. Trois matelots.

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Une réflexion sur “Carrières

  1. Je ne vais plus à ma boucherie je ne tombe que sur des garçons bouchés .. Quand à ma fleuriste elle n arrête pas de m envoyer sur les roses.. Je l ai
    plantée !

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